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Sea, sex and sun

Route 66 - Cadillac Ranch

Au Texas et au Nouveau-Mexique, la Route 66 suit bien souvent le tracé de l’Intersate 40. Ou plutôt est-ce l’inverse puisque cette dernière a été construite en suivant le tracé de la mythique route. Résultat : la route est droite et dépourvue de toute automobile. Le trajet est donc avalé rapidement puisque dans ces conditions nous ne résistons pas à faire galoper notre pur-sang jusqu’à frôler les 120mph avec un poisson-pilote de choix : une Shelby GT 500 qui vient juste de nous dépasser !

Mais deux haltes s’imposent. La première à Amarillo pour admirer le Cadillac Ranch à la sortie de la ville : 10 Cadillac de 1949 et 1963 plantées dans le sol selon un angle bien précis. La seconde à Adrian, petite commune d’une centaine de personnes qui marque le milieu de la Route 66 : nous sommes ici à 1833 kilomètres de Los Angeles et de Chicago.

Faite de longues lignes droites, la deuxième partie de la Route défile à toute vitesse, non sans faire halte dans certaines localités tout à fait atypiques. C’est notamment le cas d’Oatman, ville restée à l’époque du Far West à laquelle on accède par un route étroite et sinueuse qui serpente au travers des montagnes arides d’Arizona. Pas tellement du goût de notre Mustang ça, avec ses suspensions souples, son grand volant et sa boîte de vitesse d’un autre âge. Nous prenons donc nos précautions, d’autant qu’aucune barrière de sécurité ne viendrait empêcher notre chute en cas d’erreur.

Viennent ensuite Williams et Seligman. La première a été la dernière ville contournée par l’Interstate en 1984, et le mythe de la 66 y est donc encore très présent avec de nombreux restaurants et motels aux néons multicolores. La seconde se démarque par sa décoration particulière très colorée dans une ambiance seventies.

Nous entrons enfin en Californie en traversant le Colorado. La température est étouffante. Plus qu'ailleurs encore, puisque Needles et la ville la plus chaude des Etats-Unis (et certains jours même, du monde !). Nous nous arrêtons aussi à quelques endroits improbables en plein désert, loin de toute civilisation, comme le Roy’s Motel ou le Bagdad Café, là où a été tourné le film éponyme !

Une fois passé San Bernardino, la Route 66 se conjugue en d’interminables banlieues et nous passons Hollywood et Beverly Hills sur Santa Monica Boulevard presque sans nous en rendre compte, avant de tourner à gauche sur Lincoln Boulevard. C’est là, au croisement avec Olympic Boulevard que se termine officiellement la Route 66. Un coin tellement insignifiant, qu’il a été décidé de reporter la fin «touristique» quelques kilomètres plus loin, sur les planches en bois du Santa Monica Pier. Là, se trouve le fameux panneau «Route 66 – End of the trail», faisant face à l'Océen Pacifique.

Nicolas Morlet

V12-GT

L’émotion automobile