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Souplesse et…

Lotus Elise S Club Racer bleu vue de profil

L’Elise est sortie en 1997 et, aussi incroyable que cela puisse paraître (à moi en tout cas !), je n’avais plus roulé avec la plus petite des Lotus depuis cette année-là ! Comme je n’avais encore que 23 ans à l’époque, j’en ai évidemment gardé un excellent souvenir mais j’avais peur d’être déçu en découvrant sa dernière évolution : essayer de retrouver les émotions de sa jeunesse est généralement voué à l’échec !

Le charme a pourtant opéré immédiatement. J’ai découvert avec joie que je n’avais pas plus de mal à monter à bord qu’il y a 17 ans et croyez-moi, ce n’est vraiment pas facile. Pas plus que d’en descendre, d’ailleurs ! Et ne comptez pas ouvrir le toit pour vous en sortir avec plus d’élégance car l’opération prend un temps fou : à réserver aux jours de très beau temps, pour de longues balades cheveux au vent.

La capote, pourtant, a l’air de vouloir s’envoler à haute vitesse : à 180, vous ralentissez naturellement car vous avez peur de perdre des pièces. Mais cela fait partie du charme de l’engin, et il serait malhonnête de ma part d’exagérer le côté asocial de cette voiture : franchement, elle est assez confortable pour rejoindre n’importe quelle piste ! Car c’est évidemment pour cela, et non pas seulement pour titiller Alfa, que cette version Club Racer a été créée : l’idée est de pouvoir vous rendre sur un circuit par la route, vous éclater toute la journée et revenir tranquillement chez vous le soir.

Pour cet usage (que nous ne pouvons que vous recommander !), l’Elise S CR est parfaite ! Plus sportive qu’une Alfa 4C grâce à sa très bonne boîte manuelle, elle est aussi plus facile à piloter à la limite. Si l’italienne, extrêmement rigide, propose une tenue de route efficace, mieux vaut en effet être attentif au moment où vous atteignez ses limites d’adhérence, le train arrière ayant tendance à vouloir passer devant plus vite que vous ne le pensez !

La Lotus, par contre, est plus sous-vireuse. En tout cas de la manière dont elle était réglée car elle dispose d’une barre antiroulis et d’amortisseurs Bilstein réglables, de sorte qu’il doit être possible de l’adapter à votre style de pilotage et au terrain. Je vous avoue que je n’ai pas eu le temps d’essayer différents «set-up» mais j’étais assez content de celui défini par Lotus, même si j’aurais voulu assouplir un peu l’avant sous la pluie, afin de réduire la tendance sous-vireuse.