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Vraiment compliquée!

Porsche 997 GT3 RSR blanc/bleu vue des feux arrière

Première bonne nouvelle lors de ma découverte de la Cup aux Emirats : je vais pouvoir freiner du pied gauche.

En donnant un gros coup de gaz au moment où vous descendez les rapports, il est en effet possible de se passer de la pédale d’embrayage.

Un point essentiel car tous les pilotes vous le diront : la clé du succès en Porsche Cup est la bonne gestion des phases de décélération.

La limite du blocage des roues est en effet extrêmement difficile à sentir.

Car si la 996 disposait d’un ABS, la 997 Cup doit s’en passer. Une bonne manière de créer une sélection naturelle entre les pilotes ! D’autant plus que l’indicateur de balance de freins au tableau de bord est assez fantaisiste. En fait, pour jouer aux avant-postes, il ne faut pas hésiter à jouer avec le répartiteur avant-arrière plusieurs fois par course, voire par tour, en fonction du virage que vous allez aborder. Une technique que les plus habitués pratiquent de manière naturelle.

Pour les débutants par contre, trouver les bons points de freinage sans faire de «plats» sur les pneus est particulièrement compliqué. Au début, les ingénieurs définissent donc des réglages «faciles», avec peu de carrossage, afin que le freinage soit le plus efficace possible.

Le problème, c’est que vous perdez alors un peu d’adhérence en virage. Et comme la Cup ne dispose finalement que de peu d’appui aérodynamique, chaque degré ou chaque millimètre de pince compte énormément, tout comme la position des barres antiroulis. Très sensible aux réglages, cette 911 passe facilement d’un comportement sous-vireur à la situation inverse. Et généralement, les joutes se terminent avec un peu de survirage, ce qui oblige les pilotes à préserver leurs pneus en vue de la fin de course. Pas évident non plus, puisqu’il s’agit de sprints de moins d’une demi-heure !

La 911 Carrera Cup constitue donc une excellente école pour les pilotes voulant faire carrière en GT. Ce n’est pas pour rien que Porsche puise régulièrement dans le vivier de la Supercup pour piloter ses voitures d’usine : celui qui va vraiment vite avec cette voiture ira vite avec n’importe quelle autre machine !
Stéphane Lémeret

Photos George De Coster

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