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Elle se place où l’on veut !

BMW M3 DTM blanc vue de 3/4 avant droit

Tout, sur cette BMW, a été pensé dans un souci absolu de perfection. Le moteur, un V8 de moins de 500 chevaux, est finalement ce qu’il y a de moins impressionnant. Il pousse suffisamment, bien sûr, mais par rapport à l’efficacité du châssis, des freins ou encore de la boîte de vitesses, il n’a rien d’extraordinaire.

La faute à un règlement assez strict, établi pour éviter l’escalade des coûts. Mais les constructeurs se rattrapent largement par ailleurs et la boîte séquentielle, par exemple, est incroyable de rapidité : si le régime moteur ne changeait pas, on aurait presque l’impression qu’il ne se passe rien, tant la montée des rapports est fulgurante !

Quant au freinage, confié à des disques en carbone, il est d’une efficacité extraordinaire ! Le circuit de Monteblanco, où s’est déroulé cet essai, propose une très longue ligne droite, suivie d’une épingle à prendre en première vitesse. Freiner après le panneau 100 mètres exige quelques tours car un cerveau normalement constitué ne peut imaginer qu’il soit possible de lâcher l’accélérateur si tard.

Et pourtant, ça passe, dans une stabilité parfaite et avec un dosage relativement aisé, tout cela malgré l’absence d’ABS (interdit par le règlement, pour faire la part belle au pilotage). Mais de toutes les sensations offertes par cette machine, c’est évidemment la tenue de route qui me laisse le souvenir le plus marquant.

La M3 DTM se place exactement où vous le voulez, quand vous le voulez, et les vitesses de passage en courbes sont incroyables pour une voiture de plus d’une tonne : dans les virages rapides, même un proto LMP2 du Mans ne pourrait pas suivre ! Exploiter cette machine à 100% ne se fait donc pas en une petite vingtaine de tours et je terminerai la séance à 1,1 seconde du temps de référence signé ce jour-là par Bruno Spengler, le champion DTM 2012. De quoi redescendre sur terre, mais cela ne retire rien au bonheur d’avoir pu rouler avec la meilleure BMW de tous les temps : vivement l’essai de la M4, qui va prendre sa place dès le début de la saison 2014 !

Stéphane Lémeret

V12 GT

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