Essai Porsche 911 2.0 R
Régime Racing, avec un grand R
Cliquez ! Dévorez cet article ! Vous aurez sous les yeux la Porsche 911 la plus rare, la plus exclusive, la plus attachante jamais produite. Bijoux technologique d’une époque délicieusement surannée elle nous a littéralement ensorcelés. Portrait d’une agile guêpe qui fait passer nos modernes voitures de courses pour de patauds bourdons.
Au beau milieu des années 60, après seulement 20 années de production, la marque Porsche a déjà sur les épaules une solide réputation sportive. La 356 a fait son temps, le Spider 550 a brillé aux quatre coins du globe et le patronyme Carrera est définitivement inscrit dans l’arbre « génialogique » de la marque. En 1964 la toute nouvelle Porsche 911 fait son apparition. Summum de la voiture de Grand Tourisme de l’époque, elle doit honorer les armoiries de l’allemande au cheval cabré.
Le 20 juin 1967, la direction du département course de Porsche se réunit pour envisager le cas 911. Cinq ingénieurs sont chargés d’un projet de développement d’un prototype d’une 911 de course. Spannagel est chargé de revoir suspensions et boîte de vitesses, Weber et Binder s’arrachent les cheveux sur le moteur alors que Knoll et Schröder prennent en charge la supervision de la construction de la caisse, sous-traitée par la société privée de Karl Bauer.
Décidés à faire de leur prototype une gagneuse, une machine ultime, les cinq maîtres d’œuvre n’ont lésiné sur aucuns moyens, allant jusqu’à utiliser les dernières technologies, la pointe de la technique appliquée à l’automobile.
Porsche concentre une grande partie de ses efforts à alléger la coque de la 911. La construction robuste de la GT en fait une voiture rigide mais plutôt pesante avec 1060 kg sur la balance. Porsche lui inflige un régime drastique, et la pousse presque à l’anorexie en l’allégeant de 230 kg. Pour ce faire, Bauer, et donc Porsche, pratiquent une chirurgie à grand renforts de fibre de verre très fine. Capots, pare-chocs, portes et ailes avant perdent ainsi des plumes. Le pare-brise avant est fait de verre fin, et les vitres latérales et arrière de plastique.
Si la coque de cette 911 a reçu une diète forcée, le moteur six cylindres à plat de 1991 cc est passé au banc de musculation. Carter en magnésium, bielles titanes et culasse en aluminium garantissent solidité et poids contenu. Des précautions bien nécessaires étant donné que la puissance explose pour atteindre 210 chevaux, à un régime démentiel de 8000 tr/min, en 1967 !
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