Ce nouveau moteur, développé en commun avec Audi, est un V8 de 4 litres (seulement!) de cylindrée, très compact et très léger, compatible BioFuel, à injection directe et à 2 turbos. Sa faible masse et son haut rendement, conjugués à la nouvelle boite auto ZF à 8 rapports, devrait réduire de plus de 40% les émissions de la Continental.

 Mais cela ne se fera pas non plus en sacrifiant les performances, qui resteront dignes de la marque, avec un 0 à 100 km/h proche des 5 secondes, et une vitesse de pointe de près de 290 km/h. Car ce V8 développera une puissance de plus de 500 chevaux. Ce chiffre est certes inférieur de 12% à celui du W12, mais il sera en partie compensé par un gain de poids de 50 kg environ et par un rapport de pont raccourci. Par ailleurs, le couple devrait dépasser les 60 m/kg à moins de 2 000 tours, ce qui est amplement suffisant pour lui assurer des reprises énergiques sans avoir besoin d’affoler le compte-tours.

En effet, une Bentley ne se pilote pas à l’italienne, moteur hurlant à haut régime, mais plutôt à l’anglaise, en surfant tranquillement sur une vague de couple abondante, en toute décontraction. Ce style de conduite se marie parfaitement avec un comportement routier efficace, mais qui ne se fait pas au détriment du confort, permettant au conducteur et aux passagers d’arriver dispos et sereins au terme de leur étape routière. C’est le propre d’un coupé grand tourisme de cette envergure.

Ce moteur fera aussi son apparition dans plusieurs modèles Audi, dont la future S7.

Charles Le Menestrel

V12 GT

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