Le succès commercial de la SLS confirme le stratagème de Mercedes : AMG a le potentiel d’évoluer en une marque à part entière. Car son image bénéficie autant de l’historique sur circuit de l’impressionnante 300 SEL 6.8L qui s’est illustrée à Spa-Francorchamps, que de la qualité de fabrication des produits Mercedes.

Il en résulte une aura de sportivité durable (au sens premier du terme, pas au sens écologique), une position assez unique sur ce créneau, fief historique d’anglaises et d’italiennes pas toujours irréprochables en termes de fiabilité. Mercedes compte bien capitaliser là-dessus et nous prépare donc plusieurs modèles. A commencer par une petite SLS, dénommée SLV en interne.

Déjà mentionnée dans nos colonnes, cette baby SLS en utilisera certains composants, dont le châssis en alu extrudé, à la fois rigide, léger et flexible. L’auvent, les longerons moteurs et une partie de la structure de l’habitacle et de l'arrière seraient conservés, en ne réduisant que les dimensions externes et l’empattement. AMG pourrait ainsi utiliser une bonne partie des éléments de suspension, ce qui permettrait une économie de temps et d’argent considérable.

Elle serait propulsée par un nouveau V6 AMG, le M276 bi turbo à 24 soupapes et injection directe, qui devrait développer un peu plus de 400 ch., 408 exactement, selon nos sources. Couplé à la future boite auto AMG à 9 vitesses, il lui assurerait des accélérations brillantes, supérieures à celles d’une AMG C63 par exemple. Une version hybride « light » viendrait s’y ajouter, son moteur électrique de 75 ch. portera la puissance totale à 483 ch., de quoi convaincre tous les récalcitrants !

La production sera confiée au sous traitant Magna Steyr, qui assemble déjà la SLS dans son usine de Graz, en Autriche.

Charles Le Menestrel

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