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Radicale et sexy

Porsche 991 GT3 RS blanc vue de 3/4 arrière gauche

© Laurent André

Pourtant, lorsque la 991 GT3 RS nous apparaît il est bien difficile de ne pas se laisser impressionner. De par ses mensurations, ses appendices et son dessin,  elle dégage une puissance et une sportivité inouïes. Pour vraiment se rendre compte nous avons posé à ses côtés une 997 GT2. La Reine des 997, à son époque auto la plus impressionnante de la gamme fait pâle figure aux côtés de la 991. Elle passerait presque pour une « simple » 911. Première évidence l’immense aileron.Peu importe l’angle d’observation on ne voit que lui.  S’il a bien évidemment des fonctions aérodynamiques indéniables, il vous pourra également vous servir de table pour dresser l’apéritif après une bonne journée de piste. Viennent ensuite ses immenses jantes à écrou central : 20 pouces à l’avant, 21 l’arrière. Pour éviter de donner une impression de hauteur, l’auto est très large et son dessin acéré au possible avec par exemple un bouclier avant  très travaillé ou encore d’immenses aérations dans les ailées. Si vous la regardez de pleine face on croirait à s’y méprendre à une auto de course. Il ne manque que les autocollants ! Enfin presque, car des autocollants il y en a, même s’il n’est pas évident de les voir au premier regard. Il s’agit des logos : Porsche sur le capot avant et GT3 RS à l’arrière, les sigles en acier ont été victimes de la chasse aux grammes superflus.

 

Côté poids d’ailleurs pas de réduction drastique mais un gain de « seulement » 10 kilos économisés par-ci par-là. Anecdotique ? Non car le bloc moteur évolue en passant de 3,8 à 4,0 litres et gagne logiquement 25 chevaux (500 au total).  Soit des chiffres identiques à la 997 GT3 RS 4,0.

Mais évidemment l’automobile ne se résume pas à une question de données numériques !

Sur une telle auto la notion de plaisir est absolument capitale. Il y a donc tout d’abord le plaisir de l’œil, pour peu que l’on soit sensible à l’esthétique de l’auto. On regrettera cependant que le moteur reste abrité derrière un cache en plastique pas vraiment élégant. Dommage !

L’aménagement de l’intérieur est moins radicalisé que la carrosserie. Il trouve le juste compromis entre raffinement, sportivité et épure. Les très légers sièges baquets sont des plus accueillants, très enveloppants. De quoi se sentir en sécurité et ne pas se faire balader au moindre virage, car la GT3 RS possède une adhérence ahurissante qui autorise bien des folies dans les courbes. Bien qu’il reste relativement civilisé avec son habillage cuir et alcantara, l’habitacle ne trahit pas les ambitions de l’auto et son caractère sportif. On notera par exemple un bouton « Pit Speed ». De quoi se prendre pour un vrai pilote ! Il faut bien avouer d’ailleurs que la GT3 RS a l’élégance de nous conforter dans notre orgueil grâce à une immense docilité.