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Pas l’air d’y toucher

BMW M5 F10 bleu vue du levier de vitesses

Le caractère de la M5 est radicalement différent d’avant. Certains regretteront les montées en régime typées «F1» du 10 cylindres, quand d’autres se réjouiront de la disponibilité et de la souplesse du V8 Turbo.

Il est clair que ce dernier offre moins de sensations mais il se révèle bien plus reposant et efficace (3 dixièmes de gagnés au 0 à 100, et ce n’est rien comparé au gain en matière de reprises !).

Le danger, c’est qu’il ne donne pas l’air d’y toucher et que vous vous retrouvez très vite bien au-delà des limitations de vitesses. Il faut en effet regarder le compteur pour se rendre compte que la nouvelle M5 pousse tellement fort.

Sinon, vous avez la curieuse impression de ne pas vraiment avancer. Un comble avec une voiture accélérant de 0 à 100 km/h en 4,4 secondes et dotée de reprises aussi phénoménales… chrono en main !

Cette «impression de ne pas y toucher» vient notamment de l’excellente insonorisation de la nouvelle M5. De plus, elle bénéficie d’une suspension pilotée offrant un extraordinaire compromis confort-tenue de route, sans doute le meilleur proposé actuellement sur une berline sportive. En position confort, la M5 n’a rien à envier au moelleux d’une Série 5 classique. Et même en «Sport», le confort reste tout à fait acceptable. Il n’y a qu’en «Sport +», à réserver en principe à un usage circuit, qu’elle fait sentir à vos vertèbres ce qu’elle a dans le ventre.

Et ce qu’il y a de particulièrement sympa, c’est que le choix du «tarage» de suspensions n’est pas lié aux autres réglages. Il est donc possible de rouler avec un amortissement «Sport» tout en réglant la boîte, la direction et la réponse à l’accélérateur sur «confort». Vous pouvez mixer tout cela à l’infini et enregistrer vos deux configurations préférées : il suffit de pousser un des deux boutons «M» situés sur le volant pour récupérer un de vos deux «set-ups» favoris.