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Le pilotage

Lamborghini Gallardo LP560-4 SuperTrofeo blanc intérieur 2

La prise en main, au départ, n’est pas évidente.

D’abord, la position de conduite est très abaissée, ce qui ne permet pas de cerner rapidement les dimensions de la voiture.

Le plus facile à gérer est la boîte de vitesses.

Elle reste séquentielle à commandes au volant, et se montre encore plus rapide qu’en série.

Il suffit de monter les rapports au moment où la lumière rouge s’allume. Un jeu d’enfant, même si la poussée des 570 chevaux impressionne, d’autant plus que le V10 se fait bien entendre !

La seconde difficulté ne vient pas non plus du freinage. Ca mord très fort, très vite, et l’ABS empêche de faire des bêtises. La pédale est un peu trop assistée à mon goût mais cela permet aux gentlemen drivers de ne pas devoir appuyer trop fort sur la pédale de gauche (que, personnellement, j’actionne du pied gauche vu l’absence de commande d’embrayage).

La clé pour aller vite est donc de bien cerner le comportement de la voiture. Bien sûr, il y a moyen de plus ou moins bien l’adapter à son pilotage en changeant la hauteur de caisse, la position de l’aileron arrière ou la dureté des ressorts et des amortisseurs (en détente et compression) mais il faut avant tout comprendre comment fonctionne la transmission à quatre roues motrices. Si vous vous contentez de freiner en ligne droite, de tourner et d’accélérerprogressivement, vous n’arrivez à rien !

Il faut freiner tard, entrer dans le virage en relâchant les freins progressivement, laisser le train arrière se placer en léger survirage, remettre un bref coup de gaz pour ne pas partir en tête-à-queue, puis réaccélérer à fond, de manière brutale. Si vous utilisez la pédale de gaz avec douceur, la puissance est transmise majoritairement aux roues avant et vous sous-virez tristement en sortie de virage. Du coup, comme la trajectoire s’élargit, vous devez relâcher l’accélérateur, vous remettez les gaz encore plus précautionneusement, et le phénomène empire. Et vous sortez 15 km/h moins vite du virage…

La Super Trofeo nécessite donc un pilotage viril, limite brutal, afin de bien transférer la puissance et le couple aux roues arrière. Si vous y parvenez, vous vous extrayez du virage comme une flèche, en profitant pleinement de l’avantage des quatre roues motrices. Dosage inutile, et même proscrit ! Ainsi menée, elle offre une belle efficacité et beaucoup de plaisir car elle se pilote très différemment des autres voitures de circuit.