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Vive l’ADS !

Aston Martin Virage blanc vue de la jante en travelling

«Adaptive Damping System» : cet amortissement adaptatif déjà vu sur le haut de gamme DBS et la Rapide équipe également la Virage. C’est le troisième élément qui fait de cette «DB9 améliorée» une Aston d’exception.

Car cette suspension développée avec Bilstein fait de véritables miracles !

En mode normal (il existe aussi une position Sport durcissant artificiellement les amortisseurs), la Virage s’adapte en continu à votre style de conduite et au profil de la route, pour offrir un compromis parfait en toutes circonstances. J’ai véritablement été bluffé par l’efficacité de ce système, qui rend cette belle anglaise aussi confortable qu’une Jaguar en ligne droite et aussi efficace qu’une super-sportive italienne en virages. Seule la masse de l’ensemble (proche de 1,8 tonne) se ressent légèrement. Mais malgré le poids du moteur, le train avant est incroyablement incisif, avec très peu de sous-virage en entrée de courbe. Pourtant, le train arrière suit docilement, même lorsque vous freinez très tard, ce qui est rendu possible par les excellents freins en carbone-céramique. Et en sortie de courbe, si vous avez pris soin de déconnecter partiellement l’ESP, vous pouvez remettre les gaz très tôt : la voiture ne sous-vire toujours pas, et le train arrière vous aide même à enrouler la fin du… virage ! A croire que c’est pour cette capacité à s’extraire aussi vite des difficultés que cette voiture a hérité de cette appellation !

Finissons quand même par deux petits regrets. Premièrement, un léger manque de couple vers les 4.000 tr/min, ce qui empêche de profiter pleinement des qualités du châssis. En sortie de courbe, on aimerait que ça pousse encore plus fort ! En revanche, la meilleure allonge du moteur à haut régime permet de mieux profiter de sa sonorité envoûtante, sans qu’elle ne soit jamais envahissante sur longs parcours. De longs déplacements qui sont malheureusement un peu douloureux pour les grands gabarits en raison de sièges mal dessinés, à l’assise trop courte. Au passage, notons que leur maintien latéral pourrait aussi être meilleur, afin de pouvoir mieux profiter des qualités de tenue de route de l’engin.

Mais ne nous arrêtons pas à cela et saluons plutôt le travail d’Aston Martin, qui a su créer une voiture à la personnalité marquée tout en conservant presque toutes les qualités de la DB9. Avant la Virage, mon Aston préférée était la Vantage V12. Ce n’est plus le cas aujourd’hui…

Stéphane Lémeret

V12 GT

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